samedi 7 octobre 2017

La magie de la Formule 1 a encore opéré à La Chaux-de-Fonds



Une F1 à La Chaux-de-Fonds, un moment historique.
(Photo Adam Pretty/Getty Images/Red Bull Content Pool

Laurent Missbauer, rédacteur

C’est à un moment historique qu’ont assisté le 21 septembre quelque 500 spectateurs au quartier général de la manufacture horlogère TAG Heuer à La Chaux-de-Fonds. Ils ont pu en effet voir l’Autrichien Patrick Friesacher, ancien pilote de F1, effectuer un show parfaitement huilé au volant d’une véritable monoplace de F1, en l’occurrence une des Red Bull RB8 pilotées en 2012 par Mark Webber.
Quelque 500 spectateurs ont assisté aux évolutions de Patrick Friesacher.
Photo Adam Pretty/Getty Images/Red Bull Content Pool

Un bruit strident, des accélérations phénoménales et des glissades savamment maîtrisées. Tel pourrait être succinctement résumé le moment historique qu’ont vécu un demi-millier de spectateurs massés autour d’un circuit aménagé à La Chaux-de-Fonds, derrière le siège de TAG Heuer, partenaire depuis le mois de décembre 2015 de l’écurie Red Bull de F1.

Le qualificatif historique n’est guère usurpé puisqu’il s’agissait de la première fois, depuis les fameux Grand Prix de Gollion organisés de 1985 à 1990 dans le village du même nom dans le district de Morges (VD), que l’on a pu voir un ancien pilote de F1 rouler au volant d’une véritable monoplace de Formule 1 en Suisse romande. En 2011, le pilote vaudois Sébastien Buemi avait certes effectué plusieurs démonstrations au volant d’une Red Bull de F1 sur l’aéroport glaronnais de Mollis, mais cela s’était passé en Suisse alémanique et non pas en Suisse romande.

Olivier Volery (à g.) et Dominic Wolz.
Photo Laurent Missbauer
Sébastien Buemi n’est par ailleurs pas étranger au fait que l’écurie Red Bull se soit déplacée dans le canton de Neuchâtel ce 21 septembre. «C’est en effet au volant de cette monoplace que vous avez vu pu voir évoluer à La Chaux-de-Fonds que Sébastien a participé en début de semaine à deux jours de tournage d’un film publicitaire de Red Bull au col du Gothard», nous a expliqué Olivier Volery, Senior Sponsoring Manager chez TAG Heuer (ci-contre à gauche en compagnie de Dominic Wolz, Sponsoring Director de TAG Heuer). «Dès que nous avons su que cette F1 viendrait en Suisse, nous avons demandé aux responsables de l’écurie Red Bull s’il était également possible de la faire tourner sur le parking de notre siège, transformé pour l’occasion en un circuit de F1. La réponse a été positive et les collaborateurs de notre entreprise, les invités, la population chaux-de-fonnière ainsi que trois classes de 9e, 10e et 11e années, invitées à cette occasion, n’oublieront pas de sitôt le show de Patrick Friesacher.»

Patrick Friesacher en pleine séance de donuts.
Photo TAG Heuer
Le public aurait certainement préféré que ce show soit effectué par Sébastien Buemi mais le pilote vaudois était retenu par d’autres obligations, nous a précisé Olivier Volery. Qu’à cela ne tienne, Patrick Friesacher s’est très bien acquitté de sa tâche en faisant virevolter sa monoplace de F1 avec beaucoup de panache avant de terminer son spectacle en beauté avec une série des donuts sur le logo de TAG Heuer qui se trouvait sur le parking de l’entreprise.

«J’adore effectuer ce genre de démonstrations», nous a confié le pilote autrichien qui a disputé 11 grands prix de F1 au sein de l’écurie Minardi en 2005, la dernière année avant que cette équipe italienne ne s’appelle, à partir de la saison suivante, Toro Rosso. «Aujourd’hui, je ne dispute plus de courses et je travaille en tant qu’instructeur sur le circuit du Red Bull Ring, en Autriche, avec des formules Renault 2.0 et 3.5 ainsi qu’avec des KTM X-Bow. C’est toujours un énorme plaisir de piloter des machines aussi fantastiques que ces F1 d’il y a quelques années. Avec leur moteur 8 cylindres, elles font en effet beaucoup plus de bruit que les F1 actuelles, propulsées par seulement 6 cylindres. Ma dernière démonstration de ce genre remonte à deux mois et, cette année, pour différents baptêmes de F1, j’ai également piloté à trois reprises la Formule 1 biplace de Red Bull à Barcelone, à Spa et à Monza.»

Patrick Friesacher a disputé 11 grands prix de F1 en 2005.
Photo TAG Heuer
L'entreprise autrichienne de boissons énergétiques possède en effet différentes équipes en mesure d’effectuer de telles démonstrations de roulage avec plusieurs F1, qu’elles soient monoplaces ou biplaces. «Nous sommes vraiment très fiers d’être leurs partenaires. Cela nous permet de mettre particulièrement bien avant la longue histoire qui unit TAG Heuer au sport automobile», ajoute Olivier Volery.

Patrick Friesacher en compagnie de quelques admiratrices.
Photo Laurent Missbauer
Au terme de la démonstration effectuée par Patrick Friesacher, ce dernier a été littéralement pris d’assaut par de nombreux collaborateurs de TAG Heuer qui voulaient à tout prix effectuer des selfies avec lui. Les élèves des classes de 9e, 10e et 11e années précédemment évoqués ont quant à eux effectué la queue avant de pouvoir visiter le camion de course de l’écurie Red Bull. La magie de la F1 avait toute évidence à nouveau frappé. Comment expliquer autrement qu’un pilote aussi relativement méconnu que Patrick Friesacher et qu’un camion de course finalement pas trop différent des poids lourds que l’on croise tous les jours sur la route aient suscité autant d’intérêt? Poser la question, c’est déjà y répondre!

On relèvera enfin que, pour bon nombre d’invités, ce déplacement à La Chaux-de-Fonds s’est conclu par la visite du musée TAG Heuer. Celui-ci vaut indiscutablement le voyage. Il retrace dans le détail l’implication de la manufacture horlogère chaux-de-fonnière non seulement en F1, mais également au Rallye Monte-Carlo, dans les compétitions américaines et dans la célèbre Carrera Panamericana. Trois mannequins revêtus des combinaisons de Danica Patrick, la première femme à avoir remporté en 2008 une course d’Indy Car, d’Ayrton Senna et de Clay Regazzoni y sont par ailleurs exposés. Il en va de même pour les montres de Jacky Ickx et de Ronnie Peterson ainsi que pour les casques de Lewis Hamilton et de Jo Siffert. Ce dernier, peut-on lire dans une vitrine explicative du musée, a été pris comme modèle par l’acteur américain Steve McQueen dans le rôle du pilote Michael Delaney dans le film Le Mans. Steve McQueen porte ainsi dans ce film une montre Monaco de la marque Heuer, «le sponsor préféré du champion suisse». 
Les casques de Lewis Hamilton et de
Jo Siffert au musée TAG Heuer.
Photo Laurent Missbauer

Panneau explicatif au musée TAG Heuer de La Chaux-de-Fonds.
Photo Laurent Missbauer