lundi 13 novembre 2017

PREMIÈRE DU FILM «THE ROAD PASSION»




Capture d'écran du film "The Road Passion" de Julien Junker et Michael Perrottet
Le moins que l'on puisse écrire, c'est qu'il y avait foule dimanche 12 novembre au cinéma Rex de Vevey. C’est en effet à guichets fermés et en présence de 300 personnes que le film «The Road Passion» a été diffusé pour la première fois au cinéma. Conçu par Julien Junker et Michael Perrottet, qui se définissent eux-mêmes comme carrossiers-vidéastes, ce film de 90 minutes a été entièrement réalisé par une équipe d’autodidactes passionnés d’automobile.

Texte: Laurent Missbauer
Photos: Anne Dayer, Laurent Missbauer et The Road Passion


La Nissan Skyline devant le Cinéma Rex. (Photo Anne Dayer)
Ah Vevey et son célèbre cinéma Rex... Pour de nombreux de cinéphiles veveysans, ce cinéma est étroitement lié à l’un des hôtes les plus illustres de la région, à savoir Charlie Chaplin. L’interprète de Charlot s’y faisait déposer par son chauffeur qui immobilisait sa Bentley juste devant le cinéma. En ce 12 novembre, il n’y avait cependant aucune Bentley à l’horizon mais deux voitures japonaises particulièrement rare, une Nissan Skyline d’il y a plus de 40 ans et une Lexus LFA, un coupé développant plus de 500 ch. Ces deux voitures sont deux des protagonistes du film «The Road Passion» tourné par Julien Junker et Michael Perrottet qui, selon leurs propres termes, «ont abattu un travail de titans» au cours de ces quatre dernières années. 


La Lexus LFA devant le Cinéma Rex. (Photo Laurent Missbauer)
 «Mettre en boîte une vidéo de 10 minutes constitue déjà quelque chose de particulièrement complexe et nécessite beaucoup d’heures de travail, imaginez-vous alors la somme de travail que toute notre équipe a dû effectuer pour la réalisation d’un long métrage d’une heure et demie au format DCP pour les projecteurs des salles de cinéma», a expliqué à Sport-Auto.ch Julien Junker.
Julien Junker à la sortie du film.
(Photo Laurent Missbauer)


«Nous ne sommes pas peu fiers d’avoir mené à terme ce film qui a nécessité plus de quatre ans de travail. Le film devrait être diffusé au cinéma à partir du mois de février et une version DVD sortira à la fin de l’année 2018», a ajouté Julien Junker.  Michael Perrottet, pour sa part, ne cachait pas son émotion au terme de la diffusion du film et des applaudissements nourris des 300 spectateurs: «J’ai versé de nombreuses larmes. Notamment en repensant à tout le travail abattu pour les simples amateurs que nous sommes. C’est grâce à la formidable passion qui a animé toute notre équipe que ce film a pu voir le jour.»


Julien Junker filmant une des Porsche de Gilles Lattion
en Haute-Savoie. (Photo The Road Passion)
Les différents protagonistes du film étaient également présents lors de cette avant-première. C’était notamment le cas de Gilles Lattion, spécialiste Porsche de Collombey, qui a découvert sur grand écran les images tournées par Julien Junker et Michael Perrottet. Notamment celles du col du Corbier, en Haute-Savoie. «Les différentes séquences filmées depuis un drone sont vraiment très belles et je tire un grand coup de chapeau à Julien et à Michael. Il faut en effet savoir que les 20 minutes diffusées dans le film ont nécessité plus de quatre jours de tournage», a précisé Gilles Lattion.

Arnaud Emery en plein action, capture d'écran du film
"The Road Movie" de Julien Junker et Michael Perrottet.
Mêmes louanges du côté du pilote valaisan Arnaud Emery. Dans le film, il évoque sa passion du drift et emmène les spectateurs jusqu’au Japon, pays où il est allé se perfectionner aux côtés des meilleurs spécialistes de la discipline. «J’ai revu avec beaucoup de plaisir des séquences que j’avais déjà quelque peu oubliées», a expliqué Arnaud Emery. «Il est vrai que certaines d’entre elles dataient de plus de deux. Je tiens ainsi à féliciter Julien et Michael d’avoir réussi à porter à terme leur film.»


L'affiche du film.
Et que vaut ce film? Nous répondrons que certaines images sont vraiment très belles. Il suffit d’ailleurs de visionner la bande de lancement sur Youtube – https://www.youtube.com/watch?v=eWt_tie5vO4 – pour s’en convaincre. Elle y totalise déjà plus de 11'000 vues, ce qui devrait s’avérer prometteur pour son avenir commercial. Et il sera certainement davantage prometteur sur DVD qu’au cinéma.

Dans les salles obscures, ce film devra composer avec les deux réserves suivantes: des passages qui tirent un peu trop en longueur et un sujet relativement pointu, à savoir des passionnés de voitures qui intéresseront avant tout des spectateurs qui partagent leur passion. Mais ne dit-on pas que les personnes animées par une passion sont elles-mêmes passionnantes? Poser la question, c'est déjà y répondre! (Laurent Missbauer, journaliste)
Shanti Gaudin, un des protagonistes du film, ici acoudé au muret qui borde le circuit de Bresse à un peu plus d'une heure
de Genève. (Photo extraite du film "The Road Passion" de Julien Junker et Michael Perrottet)
Julien Junker, carrossier-vidéaste, en plein tournage. (Photo "The Road Passion")



Deux billets pour l'avant-première du film "The Road Passion" au Cinéma Rex de Vevey, certainement deux
futurs collectors! (Photo Anne Dayer)
Arnaud Emery, en démonstration aux Casernes de Sion lors du récent Rallye international du Valais.
(Photo Laurent Missbauer)

samedi 7 octobre 2017

La magie de la Formule 1 a encore opéré à La Chaux-de-Fonds



Une F1 à La Chaux-de-Fonds, un moment historique.
(Photo Adam Pretty/Getty Images/Red Bull Content Pool

Laurent Missbauer, rédacteur

C’est à un moment historique qu’ont assisté le 21 septembre quelque 500 spectateurs au quartier général de la manufacture horlogère TAG Heuer à La Chaux-de-Fonds. Ils ont pu en effet voir l’Autrichien Patrick Friesacher, ancien pilote de F1, effectuer un show parfaitement huilé au volant d’une véritable monoplace de F1, en l’occurrence une des Red Bull RB8 pilotées en 2012 par Mark Webber.
Quelque 500 spectateurs ont assisté aux évolutions de Patrick Friesacher.
Photo Adam Pretty/Getty Images/Red Bull Content Pool

Un bruit strident, des accélérations phénoménales et des glissades savamment maîtrisées. Tel pourrait être succinctement résumé le moment historique qu’ont vécu un demi-millier de spectateurs massés autour d’un circuit aménagé à La Chaux-de-Fonds, derrière le siège de TAG Heuer, partenaire depuis le mois de décembre 2015 de l’écurie Red Bull de F1.

Le qualificatif historique n’est guère usurpé puisqu’il s’agissait de la première fois, depuis les fameux Grand Prix de Gollion organisés de 1985 à 1990 dans le village du même nom dans le district de Morges (VD), que l’on a pu voir un ancien pilote de F1 rouler au volant d’une véritable monoplace de Formule 1 en Suisse romande. En 2011, le pilote vaudois Sébastien Buemi avait certes effectué plusieurs démonstrations au volant d’une Red Bull de F1 sur l’aéroport glaronnais de Mollis, mais cela s’était passé en Suisse alémanique et non pas en Suisse romande.

Olivier Volery (à g.) et Dominic Wolz.
Photo Laurent Missbauer
Sébastien Buemi n’est par ailleurs pas étranger au fait que l’écurie Red Bull se soit déplacée dans le canton de Neuchâtel ce 21 septembre. «C’est en effet au volant de cette monoplace que vous avez vu pu voir évoluer à La Chaux-de-Fonds que Sébastien a participé en début de semaine à deux jours de tournage d’un film publicitaire de Red Bull au col du Gothard», nous a expliqué Olivier Volery, Senior Sponsoring Manager chez TAG Heuer (ci-contre à gauche en compagnie de Dominic Wolz, Sponsoring Director de TAG Heuer). «Dès que nous avons su que cette F1 viendrait en Suisse, nous avons demandé aux responsables de l’écurie Red Bull s’il était également possible de la faire tourner sur le parking de notre siège, transformé pour l’occasion en un circuit de F1. La réponse a été positive et les collaborateurs de notre entreprise, les invités, la population chaux-de-fonnière ainsi que trois classes de 9e, 10e et 11e années, invitées à cette occasion, n’oublieront pas de sitôt le show de Patrick Friesacher.»

Patrick Friesacher en pleine séance de donuts.
Photo TAG Heuer
Le public aurait certainement préféré que ce show soit effectué par Sébastien Buemi mais le pilote vaudois était retenu par d’autres obligations, nous a précisé Olivier Volery. Qu’à cela ne tienne, Patrick Friesacher s’est très bien acquitté de sa tâche en faisant virevolter sa monoplace de F1 avec beaucoup de panache avant de terminer son spectacle en beauté avec une série des donuts sur le logo de TAG Heuer qui se trouvait sur le parking de l’entreprise.

«J’adore effectuer ce genre de démonstrations», nous a confié le pilote autrichien qui a disputé 11 grands prix de F1 au sein de l’écurie Minardi en 2005, la dernière année avant que cette équipe italienne ne s’appelle, à partir de la saison suivante, Toro Rosso. «Aujourd’hui, je ne dispute plus de courses et je travaille en tant qu’instructeur sur le circuit du Red Bull Ring, en Autriche, avec des formules Renault 2.0 et 3.5 ainsi qu’avec des KTM X-Bow. C’est toujours un énorme plaisir de piloter des machines aussi fantastiques que ces F1 d’il y a quelques années. Avec leur moteur 8 cylindres, elles font en effet beaucoup plus de bruit que les F1 actuelles, propulsées par seulement 6 cylindres. Ma dernière démonstration de ce genre remonte à deux mois et, cette année, pour différents baptêmes de F1, j’ai également piloté à trois reprises la Formule 1 biplace de Red Bull à Barcelone, à Spa et à Monza.»

Patrick Friesacher a disputé 11 grands prix de F1 en 2005.
Photo TAG Heuer
L'entreprise autrichienne de boissons énergétiques possède en effet différentes équipes en mesure d’effectuer de telles démonstrations de roulage avec plusieurs F1, qu’elles soient monoplaces ou biplaces. «Nous sommes vraiment très fiers d’être leurs partenaires. Cela nous permet de mettre particulièrement bien avant la longue histoire qui unit TAG Heuer au sport automobile», ajoute Olivier Volery.

Patrick Friesacher en compagnie de quelques admiratrices.
Photo Laurent Missbauer
Au terme de la démonstration effectuée par Patrick Friesacher, ce dernier a été littéralement pris d’assaut par de nombreux collaborateurs de TAG Heuer qui voulaient à tout prix effectuer des selfies avec lui. Les élèves des classes de 9e, 10e et 11e années précédemment évoqués ont quant à eux effectué la queue avant de pouvoir visiter le camion de course de l’écurie Red Bull. La magie de la F1 avait toute évidence à nouveau frappé. Comment expliquer autrement qu’un pilote aussi relativement méconnu que Patrick Friesacher et qu’un camion de course finalement pas trop différent des poids lourds que l’on croise tous les jours sur la route aient suscité autant d’intérêt? Poser la question, c’est déjà y répondre!

On relèvera enfin que, pour bon nombre d’invités, ce déplacement à La Chaux-de-Fonds s’est conclu par la visite du musée TAG Heuer. Celui-ci vaut indiscutablement le voyage. Il retrace dans le détail l’implication de la manufacture horlogère chaux-de-fonnière non seulement en F1, mais également au Rallye Monte-Carlo, dans les compétitions américaines et dans la célèbre Carrera Panamericana. Trois mannequins revêtus des combinaisons de Danica Patrick, la première femme à avoir remporté en 2008 une course d’Indy Car, d’Ayrton Senna et de Clay Regazzoni y sont par ailleurs exposés. Il en va de même pour les montres de Jacky Ickx et de Ronnie Peterson ainsi que pour les casques de Lewis Hamilton et de Jo Siffert. Ce dernier, peut-on lire dans une vitrine explicative du musée, a été pris comme modèle par l’acteur américain Steve McQueen dans le rôle du pilote Michael Delaney dans le film Le Mans. Steve McQueen porte ainsi dans ce film une montre Monaco de la marque Heuer, «le sponsor préféré du champion suisse». 
Les casques de Lewis Hamilton et de
Jo Siffert au musée TAG Heuer.
Photo Laurent Missbauer

Panneau explicatif au musée TAG Heuer de La Chaux-de-Fonds.
Photo Laurent Missbauer