samedi 19 juillet 2014

Neel Jani en vedette avec Patrick Dempsey au Grand-Prix d'Allemagne de F1

Patrick Dempsey (à g.) et Neel Jani à Hockenheim.
Pour de nombreux passionnés, le Grand-Prix d’Allemagne de F1 de ce week-end à Hockenheim compte deux attractions de choix: la présence de l’acteur Patrick Dempsey, qui interprète le Docteur Mamour dans la série télévisée américaine Grey’s Anatomy et qui a terminé 22e aux dernières 24 Heures du Mans, et la venue du pilote d’usine Porsche, le Biennois Neel Jani, qualifié en première ligne de ces mêmes 24 Heures du Mans au volant de la nouvelle 919 Hybrid.

Par Laurent MISSBAUER 

Neel Jani nous l’avait confié mardi passé au Centre Porsche de Lausanne. Ce week-end, il assisterait à nouveau au Grand-Prix d’Allemagne de F1. Longtemps membre à part entière de la filière Red Bull, le pilote biennois en a profité pour discuter avec Patrick Dempsey chez Red Bull, une écurie qu’il connaît bien pour avoir notamment été aligné lors des essais du vendredi chez Toro Rosso pendant la saison 2006 de F1. En tant que pilote Porsche, Neel Jani est également allé encourager les pilotes de la Porsche Mobil 1 Supercup et a posé (Photo ci-dessous - copyright Porsche AG) avec Sven Müller (All), Earl Bamber (NZ), Alex Riberas (Esp), Klaus Bachler (Aut) et Connor de Phillippi (Etats-Unis).

L’acteur Patrick Dempsey était aligné lui aussi en Supercup et y pilotait la 911 habituellement confiée aux VIP comme cela avait été le cas par le passé des deux Vaudois d’adoption Sébastien Loeb et Sébastien Ogier, ainsi que par Neel Jani en ouverture du Grand-Prix d’Allemagne de F1 en 2008! Gageons que Neel Jani aura prodigué quelques précieux conseils pour la course à Patrick Dempsey. Pour les essais, le Docteur Mamour a dû se contenter de la 26e place sur un total de 28 concurrents. Troisième en commençant par la fin lors des essais de la Porsche Carrera Cup disputée en ouverture du Grand-Prix d’Allemagne de F1, c’est également le résultat qu’avait obtenu en 1991 l’auteur de cet article.

 Patrick Dempsey: «Je suis très satisfait de mes qualifications. J’ai essayé de retarder au maximum mes freinages et ai considérablement amélioré mes temps des essais libres mais cela ne m’a pas permis de me qualifier parmi les premiers dans une série extrêmement concurrentielle comme peut l’être la Porsche Mobil 1 Supercup. Je me réjouis cependant la course. J’ai pu m’entretenir avec Neel Jani et il s’agira de mon premier départ arrêté étant donné que les courses d’endurance auxquelles j’ai participé jusqu’ici aux Etats-Unis et aux 24 Heures du Mans s’effectuaient avec des départs lancés.»
 
Patrick Dempsey et l’auteur de cet article ne sont pas les seuls à avoir fait l’amère expérience de l’extrême compétitivité des courses de Porsche disputées en lever de rideau des grands-prix de F1. Neel Jani devait également le découvrir à ses dépens. Lorsque Porsche AG lui demanda de piloter la 911 réservée aux VIP en ouverture du Grand-Prix d’Allemagne de F1 en 2008, le pilote biennois ne se qualifia qu’en milieu de grille alors qu’en monoplace il luttait pour la victoire et avait battu à plusieurs reprises des pilotes de la trempe de Lewis Hamilton.

Neel Jani: «Le niveau de la Supercup est très élevé et il faut avoir une grande expérience du pilotage d’une voiture avec beaucoup de poids à l’arrière pour pouvoir véritablement tirer son épingle du jeu. Comme je n’avais couru jusque-là qu’en monoplace, j’avais dû me contenté d’une place dans la première moitié du classement aux essais. En course, au milieu d’un peloton de furieux, j’avais eu en outre la malchance de me faire sortir en début de course par un autre concurrent. Je me suis retrouvé en dernière position et le seul bon souvenir que je garderai de cette expérience est que j’avais effectué une très belle remontée avec beaucoup de dépassements. En fait, il y a eu un autre bon souvenir lié à cette expérience, c’est celui d’avoir pu rouler deux semaines avant la course avec une 911 GT3 RS qui m’avait été prêtée par Porsche. Elle était très voyante avec sa couleur orange, mais également redoutablement efficace. C’était certes une sportive pure et dure, mais elle était néanmoins utilisable au quotidien. Je l’avais adorée.»

On relèvera encore que la passion de Patrick Dempsey pour l’automobile ne date pas de hier. Son père lui offrait des modèles Matchbox quand il était enfant et, plus tard, il suivait toujours assidument les courses automobiles à la télévision. Avec son premier cachet d’acteur, il s’est offert une Porsche 356 Cabriolet qu’il possède toujours et a commencé à courir il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, à 48 ans, il possède sa propre écurie de course avec laquelle il a participé à de nombreuses courses d’endurance aux Etats-Unis, ainsi qu’à trois reprises aux 24 Heures du Mans.

 


On notera enfin que Patrick Dempsey a été l’invité de la plus importante émission sportive du samedi soir de la télévision allemande. Diffusée sur ZDF devant des millions de téléspectateurs, l’interview du Docteur Mamour a été précédée par des images tournées dans l’hospitality de Toro Rosso où l’on voit Patrick Dempsey s’entretenir avec Neel Jani.

 

 

 

Sébastien Buemi a brillé de mille feux au Festival of Speed de Goodwood

Voici les deux "jouets" que Sébastien Buemi a pilotés au Festival of Speed de Goodwood: l'Infiniti Red Bull de F1 et la toute nouvelle Infiniti Q50 Eau Rouge de 568 chevaux. (Photo Infiniti Press)
Le Vaudois Sébastien Buemi, on le sait, est un pilote particulièrement demandé avec ses trois programmes F1 (3e pilote chez Infiniti-Red Bull), WEC (Toyota TS04 Hybrid) et Formula-E (e-DAMS-Renault). Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a brillé de mille feux au Festival of Speed de Goodwood, il y a quelques semaines. Le pilote d'Aigle y a en effet non seulement conduit la toute nouvelle Infiniti à hautes performances, à savoir la Q50 Eau Rouge de 568 chevaux, mais également l’Infiniti Red Bull de F1 dont il est le 3e pilote avec Sebastian Vettel et Daniel Ricciardo. Certains estiment même qu’il aurait été en mesure de battre le record établi à Goodwood en 1999 par Nick Heidfeld qui pilotait alors une McLaren-Mercedes de F1!

PAR LAURENT MISSBAUER
Sébastien Buemi s'apprête à essayer
l'Infiniti Q50 Eau Rouge au Festival
 of Speed de Goodwood. (Photo Infiniti Press)


Infiniti compte plus que jamais sur le charisme et le grand talent de Sébastien Buemi pour promouvoir ses nouveaux modèles. On en veut pour preuve le fait que le pilote vaudois ait été appelé à présenter la toute nouvelle Infiniti Q50 Eau Rouge au public anglais au Festival of Speed de Goodwod. La vidéo suivante le démontre clairement: http://youtu.be/YlGWzB3d5WM
 

Sébastien Buemi en pleine action au volant de
l'Infiniti Q50 Eau à Goodwood. (Photo Infiniti Press)
On ignore si le fait d’effectuer plusieurs montées de la course de côte du Festival of Speed de Goodwood, aussi bien au volant de l’Infiniti Q50 Eau Rouge biturbo de 560 chevaux qu’au volant de la F1 Infiniti Red Bull, a permis à Sébastien Buemi de connaître le tracé anglais comme sa poche, mais plusieurs observateurs estiment que le pilote suisse aurait été en mesure d’y réaliser un nouveau record du parcours. Celui-ci date de 1999 et a été signé en 41,6 secondes par Nick Heidfeld qui pilotait alors une McLaren-Mercedes de F1. Le conditionnel demeure cependant de mise car, pour des raisons de sécurité, les F1 ne sont plus chronométrées à Goodwood depuis 2001. 
Sébastien Buemi au volant de l'Infiniti Red
Bull F1 à Goodwood. (Photo Infiniti Press)

Les responsables mêmes de Goodwood estiment cependant dans le lien suivant –
http://grrc.goodwood.com/festival-of-speed/latest/video-sebastian-buemis-f1-run-undersung-fos-moment#/0 –, agrémenté d’une vidéo, que Sébastien Buemi a été plus rapide que Sébastien Loeb qui a été récompensé pour le meilleur chrono effectué cette année à Goodwood en 44,6 secondes au volant de sa Peugeot 208 T16 Pikes Peak. En regardant attentivement la vidéo précédemment citée qui filme toute la montée de Sébastien Buemi avec, en surimpression, le chronomètre qui défile, on remarque en effet que le 3e pilote d’Infiniti Red Bull en F1 franchit la ligne d’arrivée en 46 secondes et des poussières, juste avant la marque des 47 secondes. Si l’on ajoute le fait que Sébastien Buemi ne démarre véritablement que lorsque la vidéo affiche trois secondes, le doute n’est plus permis. Sébastien Buemi a bel et bien été plus rapide que Sébastien Loeb.
 
Sébastien Buemi a-t-il été le plus rapide de tous cette année
à Goodwood? (Photo Infiniti Press)
«Et si Sébastien Buemi avait attaqué à fond partout, il aurait certainement battu le record de Nick Heidfeld», affirment les responsables du Festival of Speed dans le lien évoqué ci-dessus. «Une chose est cependant sûre», concluent-il, «pour faire exploser les chronos, il fallait se prénommer Sébastien cette année…», à savoir le Vaudois d’adoption Sébastien Loeb et le Vaudois de naissance Sébastien Buemi!
Laurent Missbauer

jeudi 17 juillet 2014

Neel Jani a présenté «sa» Porsche 919 de course à Lausanne

Le Biennois Neel Jani, pilote d’usine Porsche et brillant animateur du championnat du monde d’endurance où il a offert à la Porsche 919 Hybrid sa première pole-position aux 6 Heures de Spa et une qualification en première ligne aux 24 Heures du Mans, s’était déplacé le 15 juillet au Centre Porsche de Lausanne afin de répondre aux questions d’une centaine d’invités et de présenter en détail une réplique de ce véritable laboratoire technologique qu’est la 919 Hybrid.

 
Plus de 125 personnes s’étaient inscrites auprès du Centre Porsche de Lausanne afin de voir de près aussi bien Neel Jani qu’une réplique grandeur nature de l’exceptionnelle Porsche 919 Hybrid présentée en première mondiale au Salon de Genève de cette année. Marcel Hauselmann, le directeur du Centre Porsche de Lausanne, ne s’est en effet pas contenté d’exposer une réplique de la Porsche 919 Hybrid dans ses locaux, du 11 au 22 juillet, il avait également convié le 15 juillet le pilote d’usine Neel Jani à parler de cette Porsche 919 qu’il connaît parfaitement.


Neel Jani au Centre Porsche de Lausanne.
«La 919 Hybrid est la voiture de course la plus complexe que Porsche ait jamais construite», a expliqué Neel Jani en guise de préambule au Centre Porsche de Lausanne. «La 919 constitue un véritable laboratoire technologique pour les futurs modèles de série de la marque et son moteur turbocompressé de 4 cylindres en V est associé à deux systèmes de récupération d’énergie, à commencer par la récupération de l’énergie thermique des gaz d’échappement qui constitue une grande nouveauté. Le second système hybride est  en revanche connu puisqu’il est dérivé de la Porsche 918 Spyder de série que j’ai eu le plaisir de piloter la semaine dernière à Monza. Il s’agit d’un générateur qui est installé sur l’essieu avant et qui transforme l’énergie cinétique générée pendant le freinage en énergie électrique. Ce générateur avant fonctionne alors comme un moteur électrique indépendant et entraîne les deux roues avant pendant les phases d’accélération. La 919 dispose alors temporairement d’une traction 4x4.»

Neel Jani détaille les particularités de la Porsche 919 Hybrid.
Interrogé sur sa préparation physique, Neel Jani a répondu que celle-ci faisait l’objet d’une attention quotidienne. Le jour de son passage à Lausanne, il avait ainsi effectué deux heures de vélo. Neel Jani a expliqué qu’il était monté de Bienne à Macolin sous un beau soleil, ce qui lui a valu de belles marques de bronzage jusqu’au sommet des bras comme il devait le montrer au public présent au Centre Porsche de Lausanne en rehaussant les manches de sa chemise officielle Porsche Motorsport: «Je monte régulièrement à vélo au Chasseral, au-dessus du lac de Bienne, et m’entraîne toute l’année de façon très poussée, que ce soit au niveau de l’endurance ou de la musculation en général et plus spécifiquement de la musculation de la nuque et du thorax», a relevé Neel Jani. «Je travaille mon endurance en effectuant des tours à vélo d’une durée pouvant aller jusqu’à six heures. Lors de nos plus longs relais au Mans, nous pilotons jusqu’à quatre heures d’une seule traite. Dans ces conditions, la fréquence cardiaque moyenne atteint 140 à 150 battements par minute à une vitesse moyenne de plus de 200 km/h au tour. Avec les émotions, ces battements peuvent augmenter de façon significative. Mon record a été de 195 battements au départ d’une course.»

Neel Jani, digne héritier de Jo Siffert.
Devant la Porsche 919 Hybrid exposée au Centre Porsche de Lausanne, le pilote biennois – que Marcel Hauselmann a présenté comme le digne héritier de Jo Siffert, lui aussi pilote d’usine Porsche il y a une quarantaine d’années – a expliqué que les feux LED à quatre points lumineux de la 919 Hybrid assuraient un excellent éclairage, un facteur déterminant lors des relais de nuit aux 24 Heures du Mans. La forme caractéristique des feux de la 919 Hybrid, notamment leurs quatre points lumineux, a d’ailleurs inspiré celle de certains modèles de série, dont la Porsche 911 Turbo S de fonction au volant de laquelle Neel Jani s’était déplacé à Lausanne. «La technologie d’éclairage particulièrement performante de la 919 Hybrid se retrouve d’ores et déjà dans certaines Porsche de route et constitue ainsi l’un des nombreux transferts entre le développement mené dans le sport automobile et la production de voitures de série», a indiqué le talentueux pilote biennois.

Neel Jani lors des dédicaces, ici avec Christine Müller, membre
du Club Porsche Romand et pilote amateur à ses heures.
A la fin d’un entretien mené par l’auteur de cet article et de cinq questions posées par le public présent au Centre Porsche de Lausanne, Neel Jani a signé de nombreux autographes et s’est laissé photographier en compagnie de nombreux passionnés. Ceux-ci espèrent bien entendu le voir monter sur la plus haute marche du podium d’ici la fin de la saison qui comprendra encore cinq courses: Austin/USA (20.9.), Fuji/J (12.10.) Shanghaï/Chine (2.11.), Bahreïn (15.11) et Sao Paulo/BR (30.11.)

Texte et photos Laurent Missbauer