samedi 19 juillet 2014

Neel Jani en vedette avec Patrick Dempsey au Grand-Prix d'Allemagne de F1

Patrick Dempsey (à g.) et Neel Jani à Hockenheim.
Pour de nombreux passionnés, le Grand-Prix d’Allemagne de F1 de ce week-end à Hockenheim compte deux attractions de choix: la présence de l’acteur Patrick Dempsey, qui interprète le Docteur Mamour dans la série télévisée américaine Grey’s Anatomy et qui a terminé 22e aux dernières 24 Heures du Mans, et la venue du pilote d’usine Porsche, le Biennois Neel Jani, qualifié en première ligne de ces mêmes 24 Heures du Mans au volant de la nouvelle 919 Hybrid.

Par Laurent MISSBAUER 

Neel Jani nous l’avait confié mardi passé au Centre Porsche de Lausanne. Ce week-end, il assisterait à nouveau au Grand-Prix d’Allemagne de F1. Longtemps membre à part entière de la filière Red Bull, le pilote biennois en a profité pour discuter avec Patrick Dempsey chez Red Bull, une écurie qu’il connaît bien pour avoir notamment été aligné lors des essais du vendredi chez Toro Rosso pendant la saison 2006 de F1. En tant que pilote Porsche, Neel Jani est également allé encourager les pilotes de la Porsche Mobil 1 Supercup et a posé (Photo ci-dessous - copyright Porsche AG) avec Sven Müller (All), Earl Bamber (NZ), Alex Riberas (Esp), Klaus Bachler (Aut) et Connor de Phillippi (Etats-Unis).

L’acteur Patrick Dempsey était aligné lui aussi en Supercup et y pilotait la 911 habituellement confiée aux VIP comme cela avait été le cas par le passé des deux Vaudois d’adoption Sébastien Loeb et Sébastien Ogier, ainsi que par Neel Jani en ouverture du Grand-Prix d’Allemagne de F1 en 2008! Gageons que Neel Jani aura prodigué quelques précieux conseils pour la course à Patrick Dempsey. Pour les essais, le Docteur Mamour a dû se contenter de la 26e place sur un total de 28 concurrents. Troisième en commençant par la fin lors des essais de la Porsche Carrera Cup disputée en ouverture du Grand-Prix d’Allemagne de F1, c’est également le résultat qu’avait obtenu en 1991 l’auteur de cet article.

 Patrick Dempsey: «Je suis très satisfait de mes qualifications. J’ai essayé de retarder au maximum mes freinages et ai considérablement amélioré mes temps des essais libres mais cela ne m’a pas permis de me qualifier parmi les premiers dans une série extrêmement concurrentielle comme peut l’être la Porsche Mobil 1 Supercup. Je me réjouis cependant la course. J’ai pu m’entretenir avec Neel Jani et il s’agira de mon premier départ arrêté étant donné que les courses d’endurance auxquelles j’ai participé jusqu’ici aux Etats-Unis et aux 24 Heures du Mans s’effectuaient avec des départs lancés.»
 
Patrick Dempsey et l’auteur de cet article ne sont pas les seuls à avoir fait l’amère expérience de l’extrême compétitivité des courses de Porsche disputées en lever de rideau des grands-prix de F1. Neel Jani devait également le découvrir à ses dépens. Lorsque Porsche AG lui demanda de piloter la 911 réservée aux VIP en ouverture du Grand-Prix d’Allemagne de F1 en 2008, le pilote biennois ne se qualifia qu’en milieu de grille alors qu’en monoplace il luttait pour la victoire et avait battu à plusieurs reprises des pilotes de la trempe de Lewis Hamilton.

Neel Jani: «Le niveau de la Supercup est très élevé et il faut avoir une grande expérience du pilotage d’une voiture avec beaucoup de poids à l’arrière pour pouvoir véritablement tirer son épingle du jeu. Comme je n’avais couru jusque-là qu’en monoplace, j’avais dû me contenté d’une place dans la première moitié du classement aux essais. En course, au milieu d’un peloton de furieux, j’avais eu en outre la malchance de me faire sortir en début de course par un autre concurrent. Je me suis retrouvé en dernière position et le seul bon souvenir que je garderai de cette expérience est que j’avais effectué une très belle remontée avec beaucoup de dépassements. En fait, il y a eu un autre bon souvenir lié à cette expérience, c’est celui d’avoir pu rouler deux semaines avant la course avec une 911 GT3 RS qui m’avait été prêtée par Porsche. Elle était très voyante avec sa couleur orange, mais également redoutablement efficace. C’était certes une sportive pure et dure, mais elle était néanmoins utilisable au quotidien. Je l’avais adorée.»

On relèvera encore que la passion de Patrick Dempsey pour l’automobile ne date pas de hier. Son père lui offrait des modèles Matchbox quand il était enfant et, plus tard, il suivait toujours assidument les courses automobiles à la télévision. Avec son premier cachet d’acteur, il s’est offert une Porsche 356 Cabriolet qu’il possède toujours et a commencé à courir il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, à 48 ans, il possède sa propre écurie de course avec laquelle il a participé à de nombreuses courses d’endurance aux Etats-Unis, ainsi qu’à trois reprises aux 24 Heures du Mans.

 


On notera enfin que Patrick Dempsey a été l’invité de la plus importante émission sportive du samedi soir de la télévision allemande. Diffusée sur ZDF devant des millions de téléspectateurs, l’interview du Docteur Mamour a été précédée par des images tournées dans l’hospitality de Toro Rosso où l’on voit Patrick Dempsey s’entretenir avec Neel Jani.

 

 

 

Sébastien Buemi a brillé de mille feux au Festival of Speed de Goodwood

Voici les deux "jouets" que Sébastien Buemi a pilotés au Festival of Speed de Goodwood: l'Infiniti Red Bull de F1 et la toute nouvelle Infiniti Q50 Eau Rouge de 568 chevaux. (Photo Infiniti Press)
Le Vaudois Sébastien Buemi, on le sait, est un pilote particulièrement demandé avec ses trois programmes F1 (3e pilote chez Infiniti-Red Bull), WEC (Toyota TS04 Hybrid) et Formula-E (e-DAMS-Renault). Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a brillé de mille feux au Festival of Speed de Goodwood, il y a quelques semaines. Le pilote d'Aigle y a en effet non seulement conduit la toute nouvelle Infiniti à hautes performances, à savoir la Q50 Eau Rouge de 568 chevaux, mais également l’Infiniti Red Bull de F1 dont il est le 3e pilote avec Sebastian Vettel et Daniel Ricciardo. Certains estiment même qu’il aurait été en mesure de battre le record établi à Goodwood en 1999 par Nick Heidfeld qui pilotait alors une McLaren-Mercedes de F1!

PAR LAURENT MISSBAUER
Sébastien Buemi s'apprête à essayer
l'Infiniti Q50 Eau Rouge au Festival
 of Speed de Goodwood. (Photo Infiniti Press)


Infiniti compte plus que jamais sur le charisme et le grand talent de Sébastien Buemi pour promouvoir ses nouveaux modèles. On en veut pour preuve le fait que le pilote vaudois ait été appelé à présenter la toute nouvelle Infiniti Q50 Eau Rouge au public anglais au Festival of Speed de Goodwod. La vidéo suivante le démontre clairement: http://youtu.be/YlGWzB3d5WM
 

Sébastien Buemi en pleine action au volant de
l'Infiniti Q50 Eau à Goodwood. (Photo Infiniti Press)
On ignore si le fait d’effectuer plusieurs montées de la course de côte du Festival of Speed de Goodwood, aussi bien au volant de l’Infiniti Q50 Eau Rouge biturbo de 560 chevaux qu’au volant de la F1 Infiniti Red Bull, a permis à Sébastien Buemi de connaître le tracé anglais comme sa poche, mais plusieurs observateurs estiment que le pilote suisse aurait été en mesure d’y réaliser un nouveau record du parcours. Celui-ci date de 1999 et a été signé en 41,6 secondes par Nick Heidfeld qui pilotait alors une McLaren-Mercedes de F1. Le conditionnel demeure cependant de mise car, pour des raisons de sécurité, les F1 ne sont plus chronométrées à Goodwood depuis 2001. 
Sébastien Buemi au volant de l'Infiniti Red
Bull F1 à Goodwood. (Photo Infiniti Press)

Les responsables mêmes de Goodwood estiment cependant dans le lien suivant –
http://grrc.goodwood.com/festival-of-speed/latest/video-sebastian-buemis-f1-run-undersung-fos-moment#/0 –, agrémenté d’une vidéo, que Sébastien Buemi a été plus rapide que Sébastien Loeb qui a été récompensé pour le meilleur chrono effectué cette année à Goodwood en 44,6 secondes au volant de sa Peugeot 208 T16 Pikes Peak. En regardant attentivement la vidéo précédemment citée qui filme toute la montée de Sébastien Buemi avec, en surimpression, le chronomètre qui défile, on remarque en effet que le 3e pilote d’Infiniti Red Bull en F1 franchit la ligne d’arrivée en 46 secondes et des poussières, juste avant la marque des 47 secondes. Si l’on ajoute le fait que Sébastien Buemi ne démarre véritablement que lorsque la vidéo affiche trois secondes, le doute n’est plus permis. Sébastien Buemi a bel et bien été plus rapide que Sébastien Loeb.
 
Sébastien Buemi a-t-il été le plus rapide de tous cette année
à Goodwood? (Photo Infiniti Press)
«Et si Sébastien Buemi avait attaqué à fond partout, il aurait certainement battu le record de Nick Heidfeld», affirment les responsables du Festival of Speed dans le lien évoqué ci-dessus. «Une chose est cependant sûre», concluent-il, «pour faire exploser les chronos, il fallait se prénommer Sébastien cette année…», à savoir le Vaudois d’adoption Sébastien Loeb et le Vaudois de naissance Sébastien Buemi!
Laurent Missbauer

jeudi 17 juillet 2014

Neel Jani a présenté «sa» Porsche 919 de course à Lausanne

Le Biennois Neel Jani, pilote d’usine Porsche et brillant animateur du championnat du monde d’endurance où il a offert à la Porsche 919 Hybrid sa première pole-position aux 6 Heures de Spa et une qualification en première ligne aux 24 Heures du Mans, s’était déplacé le 15 juillet au Centre Porsche de Lausanne afin de répondre aux questions d’une centaine d’invités et de présenter en détail une réplique de ce véritable laboratoire technologique qu’est la 919 Hybrid.

 
Plus de 125 personnes s’étaient inscrites auprès du Centre Porsche de Lausanne afin de voir de près aussi bien Neel Jani qu’une réplique grandeur nature de l’exceptionnelle Porsche 919 Hybrid présentée en première mondiale au Salon de Genève de cette année. Marcel Hauselmann, le directeur du Centre Porsche de Lausanne, ne s’est en effet pas contenté d’exposer une réplique de la Porsche 919 Hybrid dans ses locaux, du 11 au 22 juillet, il avait également convié le 15 juillet le pilote d’usine Neel Jani à parler de cette Porsche 919 qu’il connaît parfaitement.


Neel Jani au Centre Porsche de Lausanne.
«La 919 Hybrid est la voiture de course la plus complexe que Porsche ait jamais construite», a expliqué Neel Jani en guise de préambule au Centre Porsche de Lausanne. «La 919 constitue un véritable laboratoire technologique pour les futurs modèles de série de la marque et son moteur turbocompressé de 4 cylindres en V est associé à deux systèmes de récupération d’énergie, à commencer par la récupération de l’énergie thermique des gaz d’échappement qui constitue une grande nouveauté. Le second système hybride est  en revanche connu puisqu’il est dérivé de la Porsche 918 Spyder de série que j’ai eu le plaisir de piloter la semaine dernière à Monza. Il s’agit d’un générateur qui est installé sur l’essieu avant et qui transforme l’énergie cinétique générée pendant le freinage en énergie électrique. Ce générateur avant fonctionne alors comme un moteur électrique indépendant et entraîne les deux roues avant pendant les phases d’accélération. La 919 dispose alors temporairement d’une traction 4x4.»

Neel Jani détaille les particularités de la Porsche 919 Hybrid.
Interrogé sur sa préparation physique, Neel Jani a répondu que celle-ci faisait l’objet d’une attention quotidienne. Le jour de son passage à Lausanne, il avait ainsi effectué deux heures de vélo. Neel Jani a expliqué qu’il était monté de Bienne à Macolin sous un beau soleil, ce qui lui a valu de belles marques de bronzage jusqu’au sommet des bras comme il devait le montrer au public présent au Centre Porsche de Lausanne en rehaussant les manches de sa chemise officielle Porsche Motorsport: «Je monte régulièrement à vélo au Chasseral, au-dessus du lac de Bienne, et m’entraîne toute l’année de façon très poussée, que ce soit au niveau de l’endurance ou de la musculation en général et plus spécifiquement de la musculation de la nuque et du thorax», a relevé Neel Jani. «Je travaille mon endurance en effectuant des tours à vélo d’une durée pouvant aller jusqu’à six heures. Lors de nos plus longs relais au Mans, nous pilotons jusqu’à quatre heures d’une seule traite. Dans ces conditions, la fréquence cardiaque moyenne atteint 140 à 150 battements par minute à une vitesse moyenne de plus de 200 km/h au tour. Avec les émotions, ces battements peuvent augmenter de façon significative. Mon record a été de 195 battements au départ d’une course.»

Neel Jani, digne héritier de Jo Siffert.
Devant la Porsche 919 Hybrid exposée au Centre Porsche de Lausanne, le pilote biennois – que Marcel Hauselmann a présenté comme le digne héritier de Jo Siffert, lui aussi pilote d’usine Porsche il y a une quarantaine d’années – a expliqué que les feux LED à quatre points lumineux de la 919 Hybrid assuraient un excellent éclairage, un facteur déterminant lors des relais de nuit aux 24 Heures du Mans. La forme caractéristique des feux de la 919 Hybrid, notamment leurs quatre points lumineux, a d’ailleurs inspiré celle de certains modèles de série, dont la Porsche 911 Turbo S de fonction au volant de laquelle Neel Jani s’était déplacé à Lausanne. «La technologie d’éclairage particulièrement performante de la 919 Hybrid se retrouve d’ores et déjà dans certaines Porsche de route et constitue ainsi l’un des nombreux transferts entre le développement mené dans le sport automobile et la production de voitures de série», a indiqué le talentueux pilote biennois.

Neel Jani lors des dédicaces, ici avec Christine Müller, membre
du Club Porsche Romand et pilote amateur à ses heures.
A la fin d’un entretien mené par l’auteur de cet article et de cinq questions posées par le public présent au Centre Porsche de Lausanne, Neel Jani a signé de nombreux autographes et s’est laissé photographier en compagnie de nombreux passionnés. Ceux-ci espèrent bien entendu le voir monter sur la plus haute marche du podium d’ici la fin de la saison qui comprendra encore cinq courses: Austin/USA (20.9.), Fuji/J (12.10.) Shanghaï/Chine (2.11.), Bahreïn (15.11) et Sao Paulo/BR (30.11.)

Texte et photos Laurent Missbauer

mercredi 5 mars 2014

Bertrand Piccard évoque les Pic-Pic de son ancêtre

De gauche à droite: Bertrand Piccard, Gisèle Pictet et Charles Pictet, les descendants de Paul Piccard et de Lucien Pictet dont les trois premières lettres de leurs noms de famille respectifs ont servi à créer l'une des marques automobiles genevoises les plus célèbres. (Photo Laurent Missbauer)

Dans le cadre du Salon de Genève, Bertrand Piccard, le pionnier de l'aviation solaire, a évoqué les pionniers de l'automobile en général et plus particulièrement son ancêtre Paul Piccard (1844-1929) qui, avec son associé Lucien Pictet (1864-1928), est à l'origine de la fondation en 1906 du constructeur automobile genevois Pic-Pic (pour Piccard et Pictet). 
Bertrand Piccard: un vibrant
plaidoyer en faveur des prionniers.
(Photo Laurent Missbauer)

La Pic-Pic MIV 1914. (Photo tirée du
communiqué distribué le 4 mars 2014
au Salon de l'automobile de Genève.

Bertrand Piccard s'est exprimé à l'occasion des 100 ans de la Pic-Pic MIV de 1914. Ceux-ci ont été fêtés le 4 mars 2014 lors de la première journée de presse du Salon international de l'automobile de Genève où cette Pic-Pic MIV était justement exposée en présence des descendants des fondateurs de la marque Pic-Pic. Outre le déjà cité Bertrand Piccard, on relèvera également Gisèle et Chalres Pictet. Un extrait de l'allocution prononcée par Bertrand Piccard peut-être visionnée à partir du lien* indiqué ci-dessous. (Texte, photos et vidéo: Laurent Missbauer, sauf mentions contraires)
Couverture du livre intitulé "Pic-Pic, une aventure industrielle genevoise".
* http://www.youtube.com/watch?v=UJPsuhEuYcc

samedi 1 février 2014

Marcel Fässler ambassadeur de TCS Training & Events



Marcel Fässler. (Photo TCS)
Champion du monde d’endurance en 2012 et double-vainqueur des 24 Heures du Mans en 2011 et en 2012, le pilote schwytzois Marcel Fässler collabore désormais avec TCS Training & Events. En plus des cours de conduite sportive et des Racing Days, l’implication de Marcel Fässler s’étend aux cours de sécurité routière et aux programmes de formation continue des conducteurs.


Par Laurent Missbauer

Marcel Fässler. (Photo TCS)
Marcel Fässler.
(Photo Laurent Missbauer)

Marcel Fässler n’est pas seulement, avec ses illustres prédécesseurs Jo Siffert et Clay Regazzoni, l’un des meilleurs pilotes suisses de tous les temps, il fait également partie de ces grands compétiteurs qui transmettent leur savoir-faire aussi bien aux futurs pilotes qu’à tous les conducteurs désireux d’améliorer leur conduite de tous les jours, notamment afin de mieux maîtriser leur véhicule lors de situations critiques. 





Le circuit du Plantin. (Photo Laurent Missbauer)

«Ce nouveau partenariat avec TCS Training & Events permet aux participants des cours de conduite sportive d’avoir l’un des meilleurs pilotes au monde à leurs côtés», a expliqué le TCS dans un communiqué de presse. «Cette démarche s’inscrit parfaitement dans le concept d’enseignement de TCS Training & Events.» Celui-ci préconise en effet l’apprentissage de la conduite par la pratique d’exercices, à savoir «apprendre par l’expérience.» 

Plus de 120 moniteurs, formés selon des critères de qualité bien précis, veillent à ce que les participants aux cours du TCS apprennent à contrôler leur véhicule en toute sécurité.
Vue aérienne de Lignières. (Photo TCS)
Pour cela, TCS Training & Events exploite six centres en Suisse dont deux en Suisse romande: au Plantin, à proximité de l’aéroport de Genève, et à Lignières, dans le canton de Neuchâtel. TCS Training & Events propose par ailleurs également des cours de conduite dans d’autres sites, par exemple au Grand-St-Bernard ou sur les circuits de Dijon ou de l’Anneau du Rhin.
 

La piste du Grand-St-Bernard.
(Photo Laurent Missbauer)
«TCS Training & Events possède l’infrastructure parfaite pour des cours de conduite et des événements liés à la conduite», a expliqué Marcel Fässler. «Je suis très heureux de faire désormais partie de cette organisation et me réjouis d’ores et déjà de rencontrer les futurs participants.»

dimanche 26 janvier 2014

Nico Müller pilote d'usine Audi en DTM


Nico Müller a fêté sa nomination chez Audi samedi 25 janvier

Le très talentueux pilote bernois Nico Müller a été félicité sur
les écrans géants du Barstreet Festival. (Photo Laurent Missbauer)

Par Laurent Missbauer

C’est en présence de ses supporters, donateurs, sponsors et représentants de la presse que le grand talent bernois Nico Müller a fêté samedi soir 25 janvier l’officialisation de son contrat de pilote d’usine Audi dans le très relevé DTM, un des plus importants championnats de voitures de tourisme en Europe et même au monde puisque le calendrier 2014 comprendra deux épreuves en dehors de l’Union européenne, la première en Russie, le 13 juillet à Moscou, et la seconde en Chine, le 28 septembre à Guangzhou*. Aux yeux de nombreux spécialistes de sport automobile, le DTM est même l’une des compétitions les plus professionnelles – grâce notamment à la présence des trois constructeurs Audi, Mercedes et BMW – et les plus suivies au monde. Sous nos latitudes, sa couverture télévisée et sa popularité ne sont en effet dépassées que par celles de la Formule 1.

Victorieux l’année passée en Formula Renault 3.5** aussi bien en ouverture du Grand-Prix de F1 de Monaco que sur le circuit de F1 du Hungaroring, Nico Müller n’avait pas manqué d’intéresser plusieurs responsables d’écuries, notamment par son talent, sa vitesse et son professionnalisme. Il les avait d’autant plus intéressés qu’il s’était brillamment imposé en Hongrie avec respectivement 26 et 30 secondes d’avance sur le Danois Kevin Magnussen (2e) et le Russe Sergey Sirotkin (3e). Si Magnussen et Sirotkin ont tous les deux été promus cette année en F1, le premier nommé en tant que coéquipier de Jenson Button chez McLaren et le second en tant que pilote d’essais chez Sauber, Nico Müller pilotera en DTM une Audi RS 5 au sein de l’Audi Sport Team Rosberg de l’ancien champion du monde de F1 Keke Rosberg. 

Nico Müller, pilote d'usine Audi en DTM
pour la saison 2014. (Photo Audi)
Il s’agit là d’une promotion incontestable. Nico Müller n’a en effet pas seulement été libéré de la contrainte de rechercher des budgets astronomiques sans lesquels toute carrière en monoplace ne peut être envisagée, mais il a également été intégré au sein d’un championnat qui est extrêmement relevé et qui, dans plusieurs cas, a même constitué un tremplin vers le championnat du monde d’endurance ou même vers la Formule 1. Sans même remonter à Nicola Larini qui avait remplacé Jean Alesi chez Ferrari en 1994 après avoir remporté le DTM la saison précédente, on rappellera que le Néerlandais Christian Albers, 2e et 3e des saisons 2003 et 2004 du DTM, avait été promu en F1 en 2005. Même constat pour l’Ecossais Paul di Resta qui, après avoir remporté le championnat DTM en 2010 avec Mercedes, avait débuté en F1 l’année suivante chez Force India. Avec, comme points culminants, deux 4e places, la première à Singapour en 2012 sur les talons de Fernando Alonso, et la seconde, à Bahreïn en 2013, à deux petites secondes du Genevois Romain Grosjean, 3e derrière Kimi Raikkonen et Sebastian Vettel.

C’est ce même Paul di Resta que Nico Müller affrontera désormais en DTM. Las de ne pas être en mesure de se battre pour la victoire en F1 avec Force India, le pilote écossais défendra à nouveau les couleurs de Mercedes en DTM cette année. Paul di Resta a qualifié le DTM de «championnat exceptionnel qui ne réunit pas seulement trois marques premium particulièrement fortes, mais également un plateau très compétitif de pilotes». «J’ai hâte de me retrouver au départ de la première course le 4 mai à Hockenheim», a déclaré Paul di Resta. Nico Müller a lui aussi hâte de disputer sa première course en DTM, ne serait-ce que pour remercier ses nouveaux employeurs de la confiance témoignée à son égard et des propos élogieux qui ont accompagné sa nomination au sein de l’équipe d’usine Audi.

Dr. Wolfgang Ullrich, le grand patron
d'Audi Motorsport. (Photo Audi)
Dr. Wolfgang Ullrich, directeur général d’Audi Motorsport: «Nous suivions la carrière de Nico Müller depuis un certain temps déjà. Les quelques centaines de kilomètres effectuées au volant de l’une de nos voitures de DTM nous ont cependant laissé une excellente impression et nous ont pleinement convaincus. Je suis certain qu’il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour combler le départ de Filipe Albuquerque qui s’alignera désormais dans le championnat du monde d’endurance (Ndlr.: la même série où évolue le Schwytzois Marcel Fässler, vainqueur des 24 Heures du Mans avec Audi aussi bien en 2011 qu’en 2012) ainsi qu’en GT.»

Dieter Gass, à droite, avec le pilote
suisse Marcel Fässler. (Photo Audi
Dieter Gass, directeur du programme DTM chez Audi Motorsport: «Nico Müller constitue un véritable enrichissement pour le championnat DTM. Tant sa vitesse que sa personnalité cadrent par ailleurs parfaitement avec Audi. J’ai beaucoup d’estime pour lui et je pense qu’il sera parfaitement en mesure de créer l’une ou l’autre surprise même s’il n’en sera qu’à sa première saison en DTM
Nico Müller, pilote d'usine Audi en DTM. (Photo Audi)
Nico Müller: «Déjà lorsque j’étais enfant, j’avais l’habitude de suivre les courses de DTM à la télévision. J'ai ainsi toujours rêvé de me retrouver un beau jour au volant d’une de ces formidables voitures de course. Ce rêve est devenu encore plus fort après avoir eu l’opportunité d’essayer l’Audi RS 5 DTM sur le Red Bull Ring l'été passé. Le DTM fait partie des championnats les plus professionnels et les plus populaires au monde et n’importe quel pilote aimerait y être partie prenante. Du coup, c’est un très grand honneur pour moi qu’Audi m’ait fait confiance et m’ait engagé en tant que pilote d'usine. Le niveau des courses est tellement élevé que mon premier but sera tout d’abord d’apprendre et de trouver rapidement mes marques afin de me glisser à l’une ou l’autre occasion parmi les dix premiers.»

La très grande compétitivité du championnat DTM est soulignée par les difficultés qu’a eues l’ancien pilote de F1 David Coulthard. Malgré le fait qu’il ait remporté 13 grands-prix de F1, il n’est parvenu à se glisser qu’une seule fois parmi les dix premiers – 8e à Shanghaï – lors de sa première saison en DTM en 2010, saison qu’il a terminée à une modeste 16e place. Et les deux années suivantes, en 2011 et 2012, ne lui ont pas permis de connaître beaucoup plus de réussite avec respectivement une nouvelle 16e place et une 15e place au terme du championnat. Ralf Schumacher a connu lui aussi des débuts difficiles en DTM où il a couru de 2008 à 2012. Après avoir mis un terme à sa carrière en F1, où il s’était tout de même imposé à six reprises, le frère de Michael Schumacher n’a jamais réussi à monter sur le podium au cours de ses trois premières saisons en DTM. Il n’y réussira qu’à partir de la quatrième saison, en 2011, qu’il a terminée pour la première fois parmi les dix premiers avec une 8e place finale.

Les jeunes loups aux dents longues, tels que le Genevois Edoardo Mortara, qui en sera cette année à sa 4e saison consécutive en DTM chez Audi, mènent en effet une vie très dure aux vedettes de F1. Mais, comme cela est souvent le cas en sport automobile, le pilote propose et la mécanique dispose. Après avoir brillé en 2012 avec deux victoires, 82 points et une 5e place au terme du championnat, Edoardo Mortara n’a pas pu faire mieux que 21e avec un total de 3 points en 2013. Après avoir couru pendant trois saisons au sein de l’Audi Sport Team Rosberg, le pilote genevois courra cette année pour l’Audi Sport Team Abt.
 
De g. à dr.: Zoel Amberg, Nico Müller, Fabian Danz et Patrik
Niederhauser. (Photo Laurent Missbauer)
Relevons enfin pour conclure que la soirée du 25 janvier, mise sur pied afin de fêter l’officialisation de la nomination de Nico Müller en tant que pilote officiel Audi pour 2014, s’est déroulée au «Barstreet Festival» de Berne, l’un des partenaires du talentueux pilote de l’Oberland bernois. Plusieurs autres pilotes suisses, qui ont couru cette saison avec Nico Müller dans le cadre des World Series by Renault, avaient également fait le déplacement à Berne à cette occasion, à commencer par Zoel Amberg (Formula Renault 3.5), Fabian Danz (Eurocup Clio) et Patrik Niederhauser. Ce dernier a certes avant tout couru en GP3 et aux 24 Heures du Mans, mais il a également participé à l’ELMS (European Le Mans Series) dont plusieurs épreuves se sont déroulées dans le cadre des World Series by Renault.
 
Nico Müller et Gérard Scheidegger. (Photo Laurent Missbauer)
Last but not least, on relèvera que Nico Müller, parfaitement francophone – «Il parle six langues», nous a confié son père –, bénéficie depuis l’année passée des services de Gérard Scheidegger, l’ancien directeur général du HC Lausanne, pour mener à bien sa carrière. Gérard Scheidegger ne tarit pas d’éloges sur les qualités et le professionnalisme de Nico Müller. Il n’est pas le seul, aussi bien Peter Wyss, co-rédacteur en chef de l’Automobil Revue, que Peter Dätwyler, ancien directeur de la piste de karting indoor Race-Inn et, à ce titre, sponsor de Marcel Fässler, nous ont dit tous les deux le plus grand bien de Nico Müller qui, sous bien des aspects, peut être qualifié de «Mister Perfect». Ce dernier qualificatif, souvent associé à Roger Federer, ne va pourtant pas de soi pour un jeune homme pas encore âgé de 22 ans – il les fêtera le 25 février prochain – tel que Nico Müller. Il s’agit là d’une belle preuve de maturité et de professionnalisme à laquelle les responsables d’Audi n’ont certainement pas été insensibles.

*Le calendrier 2014 du DTM:
4 mai, Hockenheim (Allemagne); 18 mai, Oschersleben (Allemagne); 1er juin, Hungaroring (Hongrie); 29 juin, Norisring (Allemagne); 13 juillet, Moscou (Russie); 3 août, Red Bul Ring Spielberg (Autriche); 17 août, Nürburgring (Allemagne); 14 septembre, Lausitzring (Allemagne); 28 septembre, Guangzhou (Chine); 19 octobre, Hockenheim (Allemagne).

**La Formula Renault 3.5 est la discipline reine des World Series by Renault. Elle s’est imposée ces dernières années comme une référence en matière de détection et de formation des futurs pilotes de Formule 1. Le format de la compétition et les technologies utilisées lui ont conféré un statut que Renault qualifie de «dernière marche avant l’accession à la F1». Ce qui n’est pas faux si l’on tient compte de la promotion cette année du champion 2013 Kevin Magnussen chez McLaren en F1. D’autres pilotes, à l’image de Sebastian Vettel, Romain Grosjean, Sébastien Buemi, Felipe Massa, Lewis Hamilton, Kimi Raikkönen et bien d’autres encore sont passés par la Formula Renault 3.5 ou la Formula Renault 2.0 avant d’arriver au firmament du sport automobile mondial.

Nico Müller en bref

Date et lieu de naissance: le 25 février 1992 à Thoune
Domicile: Blumenstein (BE)
Etat civil: célibataire, vit avec Lara
Taille/poids: 1,85 m/73 kg
Court depuis: 2004 (pilote Audi depuis 2014)
Carrière
2004–2007 Karting
2006 2e au championnat de Suisse de karting (junior)
2007 1er Bridgestone-Kart-Cup (Kategorie KF3)
2008 5e Formule Renault 2.0 en Suisse, 3e Formule Renault 2.0 en Italie, championnat hivernal, meilleur débutant
2009 1er Formule Renault 2.0 en Suisse, 11e Formule Renault Eurocup
2010 3e GP3, meilleur Européen
2011 4e GP3
2012 9e World Series by Renault 3.5
2013 5e World Series by Renault 3.5
2014 DTM (Audi RS 5 DTM)
www.nicomueller.ch
www.facebook.com/NicoMuellerOfficial
Twitter @nico_mueller